finale Slam
la gagnante est Emilie (Milouche), représentant Ain Québec
voici la vidéo de la finale
http://www.youtube.com/watch?v=j35A76UsQ1k
voici la vidéo de Milouche et son texte
http://www.youtube.com/watch?v=4t0CVHkK2Dk
Moi, ce que j’aime dans les avions, ce sont les décollages
La seule vue d’un tarmac me balance en voyage
J’adore quand cet immense paquebot des airs
S’élance sur la piste pour fendre l’atmosphère
J’aime aussi l’anonymat des d’aéroports
Sentir entre mes doigts, la texture de mon passeport
J’appréhende bien sûr le passage en sécurité
Tout ça fait un peu peur, mais parait qu’c’est pour nous protéger.
C’est pas très écolo, m’assène ma conscience
Alors mes vols se font rares, et je gère mon impatience
Pourtant il y a peu, j’ai vu briller ma chance
Quand mon amie Cricri, m’a dit en confidence
Hey, Milouche, écris donc un slam
Qui sait ? Tu décrocheras peut être un sésame
Bin ouais, y a un billet d’avion à la clef
Une occasion plus que rêvée, un peu inespérée
Pour moi qui rôde sans cesse autour de St Ex
Qui suit les traces dans le ciel, du bout de mon index
Je suis prête à tout, pour m’envoler
Et s’il faut pour cela, écrire, j’écrirai
Mon salon devient un véritable atelier
Pour cette aventure folle à la Jaques Cartier
Sans trêve et sans relâche, je m’attèle à la tâche
Je fais rouler les mots et mon stylo cravache.
Je forme autour de moi, une équipe efficace
Un vieux dico qui traine, et un pot d’Haggen Daas
Je me creuse les méninges, j’en appelle à la chance
Je ne sais que trop bien, qu’c’est pas gagné d’avance
Grand corps malade est quasiment ma seule référence
Moi côté poésie, je suis plutôt vieille France
J’aimerais bien ne pas trop faire dans le niaiseux
Honorer Ab Al Malik, Baudelaire ou Montesquieu
Mais avant toute chose il me faut un sujet
Une idée, un fil, un thème, sur lequel pouvoir jaser.
Vive la parole libre, s’intitule le concours,
Intéressant, intéressant, mais pas vraiment glamour
Moi il n’y a qu’une chose, dont j’ai envie de parler
Mais, c’est par trop personnel, et sans grand intérêt
Il me faudrait aborder un sujet de société
Haranguer les foules, et les mobiliser
Tenir un propos qui ait du sens,
Quelque chose de politique, mais sans extravagance
Nous le savons tous, le poids des mots est tel
Qu’il peut faire fleurir des bouquets, ou des mines mortelles
Mon souci, c’est que je ne suis pas l’actualité
Bon, pour la Guerre, au Mali, je suis au courant, ça c’est dur d’éviter
Mais pour tout le reste, je n’ai quasi pas d’opinion
Ou, plutôt, si, mais solides comme des pelures d’oignions
Si j’entends Paul en appeler à la résistance,
Je suis d’accord, avec lui, ses arguments font mouche et sont dans la mouvance
Mais si Géraldine s’en vient à dire le contraire
Je trouve son raisonnement tout aussi exemplaire
Je me sens alors idiote et je préfère me taire
Tout ça est bien trop compliqué, moi j’crois qu’ je préfère rêver.
C’est quand même trop facile me lance la société
C’est être citoyen que de se tenir informé.
Regarde autour de toi, et observe ta chance
Nombreux sont ceux à être morts pour enrayer l’ignorance
Ca me fout la pression je ne sais toujours pas de quoi parler
Je me choppe un mal de crâne, j’ingurgite un cachet
J’aimerais tant le gagner, ce billet de papier
M’envoyer dans les airs, ainsi tout oublier
C’est alors que j’ai une idée de génie
Je n’ai qu’à dévoiler mon secret le plus enfoui
Mon amour de jeunesse s’en venait du Québec,
Il s’appelle Garou, de lui j’ai reçu un bec
C’était en 98, au palais des congrès,
Il était Quasimodo et moi subjuguée à jamais
Après sa performance, j’ai attendu qu’il sorte
Moi son Esmaralda, de trouille j’étais morte
Sur ma joue, il a déposé telle une promesse
Un baiser de la plus grande délicatesse.
Il s’est tapé Laurie, personne n’est parfait
Et moi depuis à d’autres amours je suis passée.
Ce que j’aime dans les avions, ce sont les décollages
La seule vue d’un tarmac me balance en voyage
J’adore quand cet immense paquebot des airs
S’élance sur la piste pour fendre l’atmosphère